Plus de 182.000 personnes ont défilé dimanche après-midi contre l'antisémitisme en France, dont 105.000 à Paris.
Alors que depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, on assiste à une hausse des actes antisémites en France, le président du Sénat, Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont appelé les Français à participer dimanche 12 novembre à une grande marche civique pour lutter contre l'antisémitisme.
Selon l'Agence France Presse (AFP), à 17h30, 110 mobilisations en dehors de Paris ont mobilisé 77.560 personnes. Les actions les plus importantes ont eu lieu à Marseille (7.500 personnes), Strasbourg (5.000), Grenoble (3.700), Bordeaux (3.500), Nice (3.000), Lyon (3.000), Nantes (2.000) et La Rochelle (2.000).
Dans la capitale, 105.000 personnes ont défilé, selon la préfecture de police. "Aucun incident notable" n'est à déplorer, a précisé la Place Beauvau.
Le cortège s'est constitué derrière une banderole "Pour la République, contre l'antisémitisme", derrière laquelle ont marché également la Première ministre Elisabeth Borne et les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. Il s'agit de la plus forte mobilisation contre l'antisémitisme depuis la marche de protestation contre la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990.
Plusieurs représentants religieux étaient en tête du cortège, dont le président de Conseil national des évangéliques de France (CNEF) Erwan Cloarec.
Erwan CLOAREC, président du Conseil national des évangéliques de France, à la #MarcheContreLAntisémitisme de Paris cet apès-midi. pic.twitter.com/hGUwuDQJpz
— Romain CHOISNET (@comcnef) November 12, 2023
Jeudi, le CNEF a publié un communiqué dans lequel il invitait ses fidèles à participer à la marche et écrivait ne pouvoir "se résoudre à cette situation", évoquant la hausse des actes antisémites en France. L'instance évangélique exhortait également ses membres à "réagir en priant pour la paix, tant au Proche-Orient que dans notre pays, et en s’engageant concrètement contre l’antisémitisme".
"Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n'est pas la France"
La veille de cette marche, dans Le Parisien, le président de la République, Emmanuel Macron, a publié une lettre dans laquelle il a déploré "l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé" et jugé qu'une "France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France".
"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France. Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n'est pas la France."
Camille Westphal Perrier